Mondoubleau, Cité du Perche Sud et du Nord Vendômois
Il y a plus de 7000 ans, la région de Mondoubleau était couverte de vastes forêts. Les bords de la rivière (la Grenne) étaient déjà habités car il y avait 2 ou 3 clairières près d’un gué. Pendant plus de 4000 ans, les Romains occupèrent la région, le village s’agrandit vers le plateau sud et la forêt recula. Pour se protéger contre les envahisseurs venus de l’est puis du nord (du Vème au IXème siècle), les habitants construisirent, place du Pâtis (place d’armes) près du puits, une grosse tour en bois entourée de fossés et de palissades. Une tour de guet fut élevée sur une motte de terre.
Puis, vers 1010, un seigneur Vendômois, Hugues DOUBLEAU fit construire sur une petite colline, une puissante forteresse en pierre (silex et roussard) dominée par un énorme donjon de 33 mètres de haut. Vers 1030, Hugues DOUBLEAU (ou Hugo DUBELLUS) a donné son nom à la ville : MONS (colline), DUBELLUS (DOUBLEAU). Les Barons de Mondoubleau, par mariages ou héritages, devinrent Vicomtes de Châteaudun et Seigneurs de Saint-Calais. Le plus réputé d’entre eux, Geoffroy IV (XIIIème siècle), ramena d’une croisade en Palestine, des étalons arabes qui améliorèrent la qualité des chevaux du pays : c’est l’origine de la très célèbre race de « chevaux percherons ».
En 1406, la Baronnie (34 paroisses) fut vendue aux Bourbons (Comtes de Vendôme et ancêtres du roi Henri IV).
Le Gouverneur Jean de COURCILLON a bien organisé la défense de la forteresse contre les Anglais à la fin de la guerre de Cent Ans. Aussi, pour le remercier, les Comtes de Vendôme lui firent construire une belle maison avec des colombages vers 1460 ; c’est la Maison du Gouverneur.
Ils firent également bâtir la Maison Baronniale au XVIème siècle (devenue l’hôtel du Grand Monarque en 1804). Mais en 1593, pour payer ses dettes de guerre (guerres de religion), le bon Roi Henri dut vendre la Baronnie au Marquis d’Escoubleau.
Avant la révolution, Mondoubleau était une cité commerçante où l’on fabriquait des étoffes et du cuir. Elle était le siège d’un important Tribunal de Baillage.
En 1790, ce gros bourg devint pendant 5 ans chef-lieu de District (ou Sous-Préfecture) et il administrait 5 cantons et 34 communes.
Aujourd’hui, les fabriques d’étoffe, les tanneries, les d’élevages de chevaux ont disparu pour laisser place à des commerces, des entreprises, des services et des usines (certaines sont installées à Cormenon, la commune voisine).»
L’église Saint-Denis est un édifice du XIIe siècle, restaurée au XVIe siècle dont il ne reste que la nef couverte d’un lambris à entraits et poinçons apparents repeints au XIXe. Au XVIIe siècle est implantée une chapelle au sud. L’église est fortement remaniée au XIXe siècle par l’abbé Brisacier de Tours (Le chœur, la chapelle au nord avec sa « grotte » contenant la Vierge couronnée et le Sacré-Cœur). En 1898 la façade occidentale avec son clocher ont été ajoutés. Très belle et riche collection de vitraux du XIXe siècle. La chapelle saint Joseph, au sud, contient un tableau de Pierre Janvier représentant la Mise au Tombeau et datant de 1650 et l’ange de l’Annonciation en bois sculpté du XVIIIe. La Chapelle de la Vierge, au nord, possède un Calvaire avec une Vierge et saint Jean du XVIIIe siècle ainsi qu’un grand tableau récemment restauré de l’Assomption (copie d’un tableau de Murillo). La chaire à prêcher et l’aigle de lutrin dans le chœur, en bois sculpté du XVIIIe siècle, font également parti des richesses patrimoniales de cette église.»
L’église est ouverte tous les jours toute la journée.
Le Père Boulle vous propose une visite guidée à la demande. Renseignements : 06 77 60 72 69